Pratiquer ses activités de divertissement en tant que praxis pour mener un travail sur soi et de soi qui ne soit pas seulement dicté de l’extérieur.
Se rendre capable de pratiquer son activité professionnelle comme une praxis. En faire une occasion de construction de soi, par soi, par l’activité et avec les autres c’est-à-dire plus seulement comme poïésis : conformisation, production et soumission au prescrit.
Se rendre capable de transformer les contraintes en ressource, d’accroître son rayon d’action et d’élargir son pouvoir d’agir, en ouvrant au sens là où il n’y avait qu’un objet à produire ou un objectif à atteindre. Il s’agit d’inscrire projet professionnel et projet personnel l’un dans l’autre et inversement.
« Le vécu doit devenir un moyen pour vivre d’autres vies, […] c’est seulement quand l’expérience sert à faire d’autres expériences que l’on conserve la main sur son histoire… » (Clot, Y., 2001, Éditorial clinique de l’activité et pouvoir d’agir. Éducation permanente N° 146, pp. 7-15)
QUELQUES RÉFÉRENCES
La praxis, comme « souci de soi »
« Par technique de pratique de soi, il faut entendre un ensemble culturel d’exercices, de règles, de schémas de comportement par lesquels un sujet se construit, établit une certaine relation à lui-même. […]. Enfin, il existe de pratiques de soi par lesquelles j’établis de moi à moi-même un rapport déterminé, par lesquelles je me construis moi-même. ». Cros, F.,(2007) , Management et conduite de soi. Enquête sur les ascèses de la performance. Vuibert p.99-100
« . Il s’agit […] d’intensifier la présence à soi. Celui qui se soucie de soi se rassemble sur lui-même pour évaluer au plus près ses capacités, ses possibilités d’action. Le modèle, pour caractériser le style de regard porté sur soi à l’occasion de ces rassemblements, sera celui de l’athlète avant l’exploit qui se concentre, ou même du tireur à l’arc dans le cadre du bouddhisme zen. Le retour sur soi ne signifie donc pas une lecture au moyen d’une herméneutique patiente, mais un effort de concentration par lequel je m’accompagne continûment. ».Cros, F.,(2007) , Management et conduite de soi. Enquête sur les ascèses de la performance. Vuibert, p.102.
La praxis comme auto-production à travers une pratique
« Or, ce qui est au cœur du recours à la médiation, c’est l’idée que l’être humain est un être de praxis, c’est-à-dire un être social capable d’agir librement et de façon responsable et créatrice en vue de se réaliser individuellement et collectivement et de transformer le monde (physique et humain) dans lequel il vit. Ainsi entendue, la praxis est production finalisée, qui n’est pas simple production d’objets, mais une autoproduction de sujets humains (dépassement de l’actuel et création de réalités et de sens nouveaux) par-eux-mêmes ayant pour projet (et intérêt de connaissance) l’autonomie émancipatrice de la pensée critique au sens défini par Habermas (1972, 1976), […]. » Lenoir Y. (1993). Regards sur les rapports entre savoirs et didactiques : différents sens pour les didactiques (233). Sherbrooke : Éditions du CRP
« […] ce faire dans lequel l’autre et les autres sont visés comme l’agent essentiel du développement de leur propre autonomie » Imbert (1985).
« C’est un sujet dont l’étoffe dépend uniquement d’un travail de soi sur soi. Le sujet des pratiques de soi n’est donc pas le sujet universel ou a priori de la philosophie. ». Cros, F.,(2007) , Management et conduite de soi. Enquête sur les ascèses de la performance. Vuibert p.99-100
Praxis et travail. Ardoino
« Dans le domaine de l’éducation, c’est justement ces ancrages anthropologiques, culturels, par conséquent historique, impliquant des « vision du monde » et des valeurs, qui constituera l’origine et la ressource d’une praxis non entièrement asservie à une poïesis autonomisée. […] Le fabriquer-faire, poïétique, économique, celui d’une production instrumentée et technique, de la mise en œuvre d’une force de travail, fait alors place, ici, au « se faire soi-même » (accomplissement plus que production), à la notion de travail sur soi, […]. Le sujet y tendra alors toujours ainsi, plus ou moins, vers une posture d’auteur.
C’est cette capacité d’autorisation, en tant que création progressive et continuée de soi, […] qui nous semble la plus représentative d’une praxis éducative, en tant que celle-ci, […] se distingue effectivement de la complaisance à la conformité, donc de la tendance à la reproduction, caractérisant des pratiques sociales artificielles à force de ne se vouloir que professionnelles, stratégiques et techniques. ». Ardoino, J. (2000), Les avatars de l’éducation, PUF, pp. 62-63
Praxis et professionnalité
« C’est là un autre aspect important su souci de soi : sa dimension de socialité. […] Le souci de soi ne nous coupe pas du monde et constitue même l’intensification d’un lien social déterminé ». Cros, F., (2007), Management et conduite de soi. Enquête sur les ascèses de la performance. Vuibert, p.103.
La Praxis pédagogique, l’enseignement praxique
« Organiser le complexe, élaborer le désordre, voilà la tâche paradoxale d’une praxis pédagogique : articuler des lieux, des temps et des faire différents, qui puissent être vécus différemment. […] Il s’agit de prévoir beaucoup pour que l’imprévu puisse advenir ». Imbert F. (1992), Vers une clinique pédagogique. Éditions Matrices. p. 75
Valeurs professionnelles. L’exercice du métier comme praxis. Le bel ouvrage.
« On dit aujourd’hui « un praticien réflexif », autrement dit un sujet s’auto-évalue en permanence sa pratique, sans l’arrêter, au cours de l’acte même, en continu, qui s’oriente dans le faisable à partir de possibles identifiés : les valeurs professionnelles. Ces valeurs donnent corps à son projet qui tourne autour du désir, du goût pour le bel ouvrage, l’invention au quotidien de sa praxis, « ce faire dans lequel l’autre […] et les autres sont considérés comme l’agent essentiel du développement de leur propre autonomie ». Vial, M., (2005), Travailler les valeurs professionnelles ou comment se professionnaliser, Soins cadres N°53, p. 27.
La conscience intelligente, les règles et les procédures.
« La « conscience intelligente prônée par Mencius se situe à mi-chemin de ces deux extrêmes : l’intelligence doit guider nos actions, mais de telle sorte qu’elles correspondent à la structure des situations ; elle échappe ainsi à la codification en règles ou en procédures. » Francisco Varela, Quel savoir pour quelle éthique, p. 55.
Nécessité d’une praxis
« En fait nous ne pouvons pas ignorer la nécessité d’une forme de pratique soutenue, disciplinée, d’une pratique de transformation de sujet comme le dit très bien Michel Foucault » Varela (2004, p.121).
Éthique et autonomie, la compétence comme capacité à transposer
« Il se trouve que la clé de l’autonomie réside dans le fait qu’un système vivant trouve le chemin approprié vers le moment suivant, en utilisant ses ressources pour agir comme il convient. Et ce sont les ruptures, les charnières qui articulent les micro-mondes… » p. 28.
Le « wou wei » : le non-agir de Lao Tseu.
« L’homme de la plus basse vertu ne s’éloigne jamais de la vertu et c’est pourquoi il ne possède pas la vertu […] Lorsque le wu-wei est accompli, rien ne reste non fait.
[…] En fait, le wou-wei désigne une expérience et un parcours d’apprentissage et non une simple découverte intellectuelle. Il désigne l’acquisition d’une disposition où la distinction absolue entre le sujet et l’objet de l’action disparaît pour être remplacée par l’acquisition d’un savoir- faire où la spontanéité l’emporte sur la délibération. Varela, F., (2004) Quel savoir pour l’éthique, éd. La découverte, p.57.
L’action non-duelle : une compétence
« En fait, dès la première des dix étapes de la voie du boddhisattva (et c’est un parcours d’apprentissage), qui est appelé acala, l’immobile, le boddhisattva agit sans aucun effort […]. Encore une fois, le paradoxe de la non-action dans l’action, c’est que l’individu devient l’action […].
Oublier son moi et devenir complètement quelque chose, c’est prendre conscience de sa propre vacuité, c’est-à-dire de l’absence de point de référence solide. Cette prise de conscience est bien connue de tous les experts en Occident, elle a été remarquée par les athlètes car la conscience de soi est ressentie comme une gêne plutôt que comme une aide.) ». Varela, F., (2004) Quel savoir pour l’éthique, éd. La découverte, pp. 57-61.
Pragmatique du moi virtuel. Le savoir-faire éthique.
« Le savoir-faire éthique est la prise de conscience progressive et directe de la virtualité du moi.
Ce petit savoir de notre nature fragmentée/virtuelle est habituellement évité, et pourtant la pragmatique de cet apprentissage constitue l’essence de l’apprentissage éthique" (. Varela, F., (2004) Quel savoir pour l’éthique, éd. La découverte, pp. 105-106.
Accompagnement des sportifs professionnels et des responsables sportifsCoaching sportif et coach à Aix en Provence, Marseille, Lyon et Paris Le coaching sportif Par Armand Mamy-Rahaga (copyright 2010) " Créer des valeurs, c'est le véritable droit du seigneur " Nietzche, F., Par delà le bien et le mal. Je suis un athlète. J’ai déjà un coach et il est très compétent, pourquoi un autre ? Le coach-accompagnateur accompagne, le coach-entraîneur entraîne. L’entraîneur et l’accompagnateur sont donc complémentaires. Je suis le coach de mon équipe, pourquoi aurais-je besoin d’un coach ? Le coach sportif entraîne ses athlètes. C’est son expertise. Cependant, quel dispositif lui permettrait de se remettre en cause, de se réorienter?. Comment vivre fructueusement les moments de transition professionnels? Comment faire de l'amélioration dans les relations humaines une ressource professionnelle? Je suis président d’un grand club de foot, en quoi l’accompagnement sportif me concerne-t-il ? Un administrateur d’association sportive est tendu entre la gestion d’entreprise et l’implication politique (la vie de la Cité). La dimension économique et la dimension socio-politico-culturelle doivent être articulées à l’identité et aux aspirations personnelles de l’administrateur. Ce travail d’articulation se fait avec un accompagnateur. «Il n'y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va» (Sénèque). L'accompagnement sportif est un questionnement des valeurs à travers l'expérience qu'apportent les épreuves sportives et les entraînements. L'accompagnement de sportif s'inscrit dans la relation éducative. Il permet de travailler les valeurs tout en impliquant le corps dans une recherche de performance. Il s'agit de faire l'un et l'autre sous peine de se condamner à une pratique superficielle. L'excellence se fonde à la fois dans la performance et dans l'édification de valeurs. Les deux se font ensemble sans perte de temps et d'énergie, à condition que le sujet soit accompagné pour questionner la valeur de ce qu'il fait . Aujourd'hui plus que jamais, divertissement et édification ne doivent plus être opposés mais menés de front. Le divertissement peut être édifiant. Il n'a pas à se résumer seulement à faire oublier un court moment les problèmes de la vie ; il peut jouer les deux rôles : tantôt faire oublier car on en a besoin et tantôt édifier car on en a aussi besoin. Le projet sportif en tant que projet identitaire, équivalent du projet politique et du projet professionnel. Le projet sportif se tresse avec le projet personnel, le projet professionnel et éventuellement le projet politique. Le travail et l'entreprise ne peuvent plus apporter, seuls, à l'homme d'aujourd'hui, la reconnaissance nécessaire à sa construction identitaire Il a besoin de la rechercher partout ailleurs dans la société et, entre autres, dans le sport. L'accompagnement (coaching) sportif est une relation de mise en projet du sportif ou du dirigeant. Il s'agit d'un processus identique à l'élaboration d'un projet professionnel ou d'un projet politique. L’AIKIDO, S au dojo de Rognes : L'aïkido, un cadre pour: - transformer la contrainte en ressource, - travailler l’aise dans la contrainte, - inverser la violence en conflit fécond, - transformer le stress en tension créatrice Une activité pour: - articuler le travail du soi professionnel et du soi personnel, le projet professionnel et le projet de vie par l’accueil de l'altération (aïté)
Notre pari : "Entre formation et accompagnement, enseigner l’Aïkido comme modèle de l’accompagnement des Ressources Humaines, considérer l’humain comme ressource à valoriser et non comme capital à gérer." L’enseignant : A. Mamy-Rahaga. D.E., 5ème dan. Accompagnateur-coach professionnel diplômé : Doctorant en Sciences de l’Éducation. Les horaires : Mardi et jeudi de 20h à 22h. / Contact 04 42 50 20 70 Liens :http://www.amr-coaching.com https://sites.google.com/site/emaccompagnementorg/home " L'évitement de la violence ne convient que là où le danger n'est pas réel" Tzvetan Todorov "Car nous ne sommes guère adaptés, contrairement aux apparences, à vivre seulement dans un contexte, Nous sommes plutôt faits pour fabriquer du contexte pour vivre." Yves Clot |